2021 : l’année « post-pandémie et pré-fête »
Membre fondateur du Festival sans nom, en charge de la programmation des auteurs, le Mulhousien Hervé Weill sort la boîte à souvenirs. Retour en octobre 2021, sur une édition « post-pandémie et pré-fête » composée d’une quinzaine de nouveaux auteurs, où il fallait présenter un pass sanitaire.
En 2021, on a pu relever que bon nombre de nouveaux auteurs vous ont rejoint, 14 en tout. De quoi placer le festival dans une nouvelle dynamique ?
Faire venir des auteurs qui ne sont jamais venus chez nous, ça fait partie de notre travail de découverte. À côté de ça, les maisons d’édition nous envoient de nouveaux bouquins et puis on ne veut pas faire la même édition tous les ans. On a, qui plus est, un public de passionnés, très curieux et friand de ça, allant à la rencontre d’auteurs qu’il ne connaît pas. C’est presque sans risque pour nous, manifestement les gens nous font confiance. Je me souviens avoir été marqué par Céline Denjean, que je ne connaissais pas du tout. J’ai avalé son bouquin, c’est une super écriture, de superbes histoires. En fait, on fait découvrir au public de nouveaux auteurs, que l’on découvre souvent nous-mêmes.
On commence alors à être « habitué » à vivre avec un virus retors, bien qu’il puisse encore entraver le quotidien. Tu la voyais comment, la situation, à cette période ?
Elle était beaucoup plus claire au niveau de l’organisation sanitaire. Entre les éditions 2020 et 2021, il y a eu l’instauration du pass sanitaire, on a été obligé de faire des contrôles, on s’est aussi aperçu qu’il y avait des réticences, des gens qui ne voulaient pas porter le masque ou n’avaient pas de pass sanitaire. Pour la petite anecdote, on a eu une personne qui a insisté, le samedi, pour entrer et qui est revenue habillée différemment, pour essayer d’entrer malgré tout. Le critère, ce n’était pas le vêtement mais le pass sanitaire, donc on n’a pas compris mais c’était assez drôle.
Est-ce que vous discutiez déjà des 10 ans du Festival sans nom ?
Bien-sûr, on en discutait avec les auteurs, qui sont demandés partout, et les maisons d’édition, afin de bloquer les agendas. On avait décidé d’inviter les parrains et les marraines ainsi que les lauréats des prix. Rien que ça, ça fait plus de 20 personnes et si on veut tous les avoir, avoir l’affiche que l’on souhaite, on ne peut pas préparer ça six mois à l’avance.
Cette année-là, ce serait l’année de quoi, selon toi ?
C’est l’année post-pandémie et pré-fête. Bien que ce soit un peu la fête tous les ans. Mais là, pour les 10 ans, on va essayer de faire un peu plus et on a prévu pas mal de choses pour les festivaliers et pour les auteurs.
Propos recueillis par Pierre Gusz
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