Après des études de lettres et d’anglais, Nicolas Lebel part en Irlande pour y enseigner le français. Grand Prix littéraire du Festival Sans Nom 2017 pour De cauchemar et de feu, qui nous trimballait dans la quatrième enquête de son fameux capitaine Mehrlicht (Sans pitié ni remords, L’heure des fous, Le jour des morts), cette fois entre la France et l’Irlande des années 1970 à nos jours, le caustique et malicieux Nicolas Lebel est un romancier extrêmement attachant, devenu au fil des éditions un véritable ami du Festival Sans Nom.
Il nous revient cette année, pour notre plus grand plaisir, accompagné de son nouveau roman noir, L’Hallali (Le Masque, 2023) qui clôt le cycle des Furies initié en 2021 avec Le Gibier. On y retrouve l’ex-flic de la Crim’ Yvonne Chen, aujourd’hui agent infiltré de la DGSI. Les Furies, ces tueurs à gages sans foi ni loi, sont en effet de retour et leur chef Alecto propose à Chen de participer à l’une de leurs danses. Deux frères se disputent le contrôle d’un prestigieux vignoble dans les Vosges et, d’après le commanditaire anonyme, il ne doit en rester qu’un.
Chen accepte la mission : l’occasion rêvée pour elle de piéger enfin ces assassins. Lancée dans un jeu de faux-semblants au coeur d’un hiver glacial, Yvonne va devoir décider de quoi elle est l’instrument. La justice ou bien le châtiment ?
Bourré de cet humour si attachant auquel Nicolas Lebel nous a habitué, un polar saisissant dans lequel le lecteur est lui-même le jouet d’un véritable festival de faux-semblants.
Crédit photo © : Patrice Normand
