Quel est le premier livre qui vous a marqué ?
Il y a des livres marquants à toutes les étapes de sa vie.
Mais dans mes souvenirs, ce serait « les cavaliers » de Joseph Kessel, lu à l’adolescence. Ce roman, ainsi que d’autres de cet auteur, mon ouvert au goût des voyages et de l’aventure. Ainsi, à 17 ans, je suis parti au Mali, tourner un doc sur le pays Dogon, et l’année suivante, au Kurdistan. Ma vie de journaliste était lancée.
Quel est le livre que vous offrez le plus souvent ?
Le bucher des Vanités, le chef d’œuvre de Tom Wolfe.
Quel est le roman classique que vous n’avez jamais réussi à lire ?
Proust en général. C’est d’autant plus inquiétant que tout le monde affirme que c’est génial !
Quel est le livre que vous auriez aimé écrire ?
Sans hésiter, « le chat » de Simenon. J’apprécie la façon dont Simenon cisèle ses personnages. Dans un roman où la tension est extrême, la haine qui transpire à chaque ligne.
Quel est le moment le plus favorable pour écrire ?
En auteur de polar, je devrais répondre la nuit… Et bien pas du tout, j’écris pendant la journée, jamais le soir ni le matin de bonne heure. Sinon il faut que j’écrive tous les jours, même peu de temps.
Quel est l’élément qui vous est indispensable pour écrire ?
Le calme de mon bureau, entouré de souvenirs rapportés de mes nombreux voyages. Là, c’est plutôt facile, ailleurs j’en bave toujours un peu.
Quel est votre personnage de roman préféré ?
Kurt Wallander, l’enquêteur d’Hennig Mankel.
En plus j’ai trouvé très subtile la façon dont Mankel arrêtait la carrière de son personnage emblématique sans que celui-ci meure.
Quelle est la question que vous aimeriez qu’on vous pose ?
La question que vous aimeriez me poser…
Quelle est la question à ne surtout pas vous poser ?
Journaliste un jour, journaliste toujours… Je ne refuse aucune question !
Entretien par Hervé Weill